Berlusconi joue son crédit national dans les urnes à Milan

16 Mag 2011

Les municipales de dimanche et lundi auront valeur de référendum, en particulier dans la ville du Cavaliere.

Il confronto Pisapia-Moratti a Decidi tu 2011 su Sky

Plus que des élections locales, la consultation qui se déroule dimanche et lundi en Italie prend des allures de référendum pour ou contre Silvio Berlusconi. Treize millions d’électeurs dans 1310 communes (sur 8100) et neuf provinces sont concernés. Les conseils municipaux de onze grandes villes de plus de 100.000 habitants comme Turin, Bologne, Ravenne, Arezzo et Naples seront renouvelés. Le scrutin principal se déroulera à Milan, où les électeurs sont appelés à confirmer la maire sortante, Letizia Moratti, élue en 2006, ou à lui préférer un candidat de gauche provenant de Refondation communiste, l’ex-magistrat Giuliano Pisapia.

Le président du Conseil a dramatisé la consultation milanaise. En se propulsant tête d’affiche, il a donné au scrutin une importance nationale. Il a aussi voulu mettre au pied du mur son allié de la Ligue du Nord qui n’a jamais manifesté un vif enthousiasme pour Mme Moratti. Umberto Bossi déclare crûment que «la Ligue a quasiment le pays en main. Berlusconi peut faire des choses, mais rien sans notre accord». Un ballottage à Milan à l’issue du premier tour, où Mme Moratti est créditée de 48-49 % des intentions de vote, serait considéré comme un camouflet pour Berlusconi. «Ce vote a une valeur nationale», lançait-il samedi dernier lors d’un grand meeting dans l’auditorium du Palasharp de Milan. À Naples, la victoire du candidat de la droite, Gianni Lettieri, au second tour (les 29 et 30 juin) dépendra beaucoup du résultat de Milan. «Si Mme Moratti passe au premier tour, cela se répercutera sur le vote de Naples», estime le directeur du Corriere del Mezzogiorno Marco Demarco. Sauf surprise majeure, les résultats de Bologne et de Turin, les autres points chauds de cette contestation, paraissent acquis d’avance. Ces deux villes devraient rester dans l’escarcelle de la gauche.

La Libye, pomme de discorde

Aussi à Milan, Silvio Berlusconi s’est-il lancé dans une véritable tournée médiatique pour venir en aide à son ancienne ministre de l’Éducation nationale. Il s’est produit dans une vingtaine d’interviews radios et télévisées, ne dédaignant aucun média, même modeste. Ses thèmes, développés avec passion, sont ceux de toujours : les magistrats qui «le persécutent» et veulent «subvertir» les institutions en provoquant sa chute, «la gauche communiste» qui veut s’emparer du pouvoir… Un autre argument s’est ajouté depuis mercredi. Lors d’un face-à-face télévisé, Letizia Moratti a accusé son adversaire Giuliano Pisapia d’avoir autrefois volé une voiture ayant servi à un enlèvement du temps des Brigades rouges. Des faits amnistiés par les tribunaux. Silvio Berlusconi a soutenu Mme Moratti en affirmant que «Pisapia était ami des violents et des subversifs».

Au dernier jour de la campagne, les clivages se sont accrus avec la Ligue. Devant l’arrivée d’un millier de réfugiés africains à Lampedusa, le ministre de l’Intérieur Roberto Maroni, de la Ligue, a réclamé un cessez-le-feu immédiat en Libye. Réponse immédiate du ministre des Affaires étrangères, Franco Frattini, proche de Berlusconi : «Les frappes aériennes désagrègent le régime libyen. Un cessez-le-feu diviserait la Libye en deux.»

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